Vidéos proies sentinelles

Vidéos proies sentinelles

Ces vidéos montrent comment une abondante faune épigée (i.e. vivant à la surface du sol) conduit à la disparition presque systématique de toutes les proies apportées.

L'identification de leviers qui amélioreraient la régulation naturelle des insectes phytophages est devenue un enjeu crucial pour diminuer le recours aux insecticides en agriculture. Les objectifs du plan Écophyto appellent à repenser la gestion de la santé des cultures en concevant des systèmes de production moins dépendants des méthodes de lutte chimique. Cela passe par l’élargissement de la gamme de leviers d’intervention sur les bioaggresseurs, comme la lutte biologique par conservation qui repose sur les prédateurs et parasitoïdes naturellement présents dans l'agroécosystème. Dans le cas des prédateurs, et au contraire des parasitoïdes, leur impact sur la régulation des insectes phytophages reste difficile à mettre en évidence. D’une part, nous connaissons mal le potentiel de prédation que représentent les communautés d’arthropodes du sol, et d’autre part, le lien entre les prédateurs et la régulation réalisée est difficile à établir.

Dans ce travail, des proies sentinelles sont utilisées pour mimer des ravageurs. Il s'agit d'insectes élevés, apportés en quantité connue au champ et sur lesquels nous mesurons la disparition dans un délai fixé pour mettre en évidence ce potentiel de prédation. L'utilisation d'une caméra permet de révéler les prédateurs impliqués.

Cartes prédation
Cartes de prédation

Les quelques vidéos proposées ici ont pour la plupart été obtenues à Grignon dans un essai où nous avons cherché à favoriser les auxiliaires par une forte réduction des traitements phytosanitaires (et notamment aucun insecticide), par la quasi-absence de travail du sol, par une couverture végétale permanente et par des bandes fleuries pérennes et intra-parcellaires.

Les proies testées sont des nymphes de ténébrion (Tenebrio molitor), des larves de la bruche du niébé (Callosobruchus maculatus) et des pucerons du pois (Acyrtosiphon pisum). Les deux premières proies sont déposées sur un substrat de compost. Les pucerons ont été collés par l'extrémité de leur pattes sur une carte de prédation, et ont été délimités au crayon pour être repérables la nuit.

Captation dispositif PiScope - UMR Agronomie

2017

 

 

2016

 

 

Captation piège Bushnell - UMR Agronomie

2016